En cas d’arrêt maladie, le salarié perçoit des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS), calculées sur son salaire brut. Ces indemnités sont versées après un délai de carence par la CPAM, en fonction de la durée du congé. Le montant journalier est plafonné, souvent au niveau du SMIC. L’employeur peut compléter ces indemnités jusqu’au salaire net habituel, selon la politique des entreprises. Ce complément est nommé subrogation. En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, les modalités diffèrent. Le calcul de l’indemnité prend en compte la période précédant l’arrêt et le taux varie selon le régime de sécurité sociale et la situation du salarié (ex : maternité). Le maintien du salaire par l’employeur dépend de l’accord d’entreprise et des conditions spécifiques de travail.

  1. Calcul des IJSS en cas d’arrêt maladie : Les indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) pour des salariés en arrêt maladie sont calculées sur la base du salaire journalier de référence, déterminé à partir des salaires bruts des 3 derniers mois précédant l’arrêt de travail ou des 12 mois en cas d’activité saisonnière. Ce montant est ensuite multiplié par un taux fixé à 50%, pouvant atteindre 66,66% en présence d’enfants à charge. Le montant maximum des IJSS est plafonné et ne peut excéder le plafond en cours fixé par la sécurité sociale (traitement CPAM ou MSA).
  2. Obligation de subrogation par l’employeur : La subrogation, où l’employeur complète les IJSS pour le maintien du salaire concernant le travail exercé, n’est pas obligatoire, sauf disposition contraire dans le traitement de la convention collective ou l’accord d’entreprise. En cas de subrogation, l’employeur paie le salaire intégral aux salariés en euros et se fait rembourser les IJSS par la sécurité sociale.
  3. Critères de la CPAM pour les IJSS en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle : Les critères incluent la nature de l’accident de travail ou de la maladie, le traitement de la durée prévisible de l’arrêt et le salaire en euros antérieur du salarié. Le taux d’indemnisation est généralement plus élevé dans ces cas (80% du salaire journalier brut).
  4. Influence de la période précédant l’arrêt sur les IJSS : Les variations de salaire en euros ou d’activité avant l’arrêt de travail peuvent affecter le calcul des IJSS. Par exemple, une prime exceptionnelle perçue durant cette période peut augmenter le montant des indemnités. De même, une diminution de l’activité professionnelle pourrait entraîner une baisse des indemnités par la MSA ou CPAM.
  5. Spécificités des IJSS en cas de congé maternité : Pour le congé maternité, les IJSS sont calculées sur la même base que pour un arrêt maladie, mais le taux d’indemnisation est habituellement plus élevé (100% du salaire journalier brut). Le délai de carence est également supprimé, permettant un versement dès le premier jour d’arrêt de travail.
  6. Traitement de la fiche de paie en cas d’arrêt maladie : L’entreprise doit indiquer clairement sur la fiche de paie les périodes d’arrêt maladie et les montants des IJSS perçues. En cas de subrogation, il convient de mentionner le montant total du salaire brut versé, y compris la part correspondant aux IJSS. Les cotisations sociales et fiscales doivent être ajustées en conséquence.
  7. Obligations de l’assurance maladie pour le versement des IJSS : L’assurance maladie est tenue de verser des indemnités journalières (IJSS) au salarié en arrêt de travail selon un calcul spécifique. Le montant de ces indemnités doit se baser sur le salaire journalier de référence du salarié, sans toutefois excéder un montant maximum défini par le régime général de la sécurité sociale. Ce montant maximum est souvent aligné sur le SMIC. La sécurité sociale assure ainsi une indemnisation minimale, garantissant un soutien financier de base aux salariés durant son arrêt de travail.
  8. Impact de la présence d’un enfant sur les IJSS de maternité : La présence d’un enfant a un impact significatif sur le calcul des indemnités journalières versées en cas de maternité. En effet, le taux d’indemnisation par la caisse d’assurance maladie peut être majoré en fonction du nombre d’enfants à charge. Cette majoration vise à soutenir davantage les salariées en congé maternité, reconnaissant les dépenses supplémentaires liées à la parentalité. Cette majoration se répercute directement sur la paie de la salariée, assurant une meilleure compensation de son salaire habituel durant la période de congé maternité.
  9. Augmentation des IJSS en cas de changement de situation : Un salarié peut bénéficier d’une augmentation de ses indemnités journalières en cours d’arrêt de travail en cas de changements manifestes dans sa situation familiale ou professionnelle. Par exemple, la naissance d’un enfant ou un changement dans la situation de dépendance familiale peut entraîner une réévaluation des indemnités. De même, si le salarié avait une augmentation de salaire peu de temps avant son arrêt, cela pourrait justifier une révision des indemnités versées. La date effective de cette augmentation dépendra du moment où ces changements sont signalés et pris en compte par la caisse d’assurance maladie et de l’indemnité journalière.

En tant qu’avocat spécialisé en droit médical et droit du travail au cabinet d’avocats LEXVOX à Salon de Provence, MAITRE HUMBERT défend les droits des salariés concernant des indemnités journalières en cas de MP ou maternité et même pour une faute inexcusable provenant de l’employeur. Nous nous assurons du respect des délais de carence et des sommes des IJSS versées par la CPAM en euros. Notre rôle est crucial dans la négociation et le recours pour obtenir une indemnité journalière juste et conforme à la législation en vigueur.