L’arthrodèse cervicale (AC) est une intervention chirurgicale complexe utilisée pour traiter les troubles de la colonne cervicale (CV). Cependant, des complications peuvent survenir, mettant en jeu la responsabilité médicale des professionnels de la santé.
Dans de telles situations, il est essentiel de bénéficier d’une assistance juridique pour évaluer les circonstances de l’opération, les erreurs potentielles et les conséquences médicales.
Une approche rigoureuse combinant expertise médicale et conseil juridique peut aider à protéger les droits du patient et à obtenir une compensation équitable en cas du risque de négligence médicale présumée lors d’une AC.
Ce qu’il faut savoir sur l’arthrodèse cervicale et le rôle du chirurgien
L’AC est une intervention chirurgicale visant à soulager les douleurs cervicales dues à l’usure des disques intervertébraux, un phénomène connu sous le nom d’arthrose cervicale. L’intervention consiste à fusionner deux ou plusieurs vertèbres du cou, une procédure connue sous le nom d’arthrodèse.
Le chirurgien opère généralement par l’avant du cou, une approche appelée chirurgie antérieure. Il enlève le disque intervertébral dégradé et place une cage remplie de greffe osseuse entre les vertèbres. Une plaque métallique est parfois utilisée pour stabiliser la zone pendant que la fusion osseuse a lieu.
La nécessité d’une AC survient majoritairement après des années d’arthrose cervicale, lorsqu’une ou plusieurs vertèbres du cervical commencent à causer des souffrances significatives. L’arthrose peut conduire à une compression de la moelle épinière ou des nerfs sortant de la CV, entraînant des symptômes neurologiques tels que des engourdissements, des faiblesses musculaires ou des troubles de la coordination.
Le risque d’opération doit toujours être équilibré par rapport aux avantages potentiels. L’AC, bien que fréquemment sûre, comporte certains risques. Les complications peuvent inclure l’infection nosocomiale, l’hématome, les troubles neuros et occasionnellement le matériel de fixation peuvent provoquer une irritation. Le chirurgien discutera de chaque risque en détail avec le patient avant de décider de l’opération.
Le rétablissement après l’AC nécessite souvent plusieurs semaines de repos. Pendant cette période post-opératoire, il est important d’éviter de soulever des objets lourds ou de faire des mouvements brusques qui pourraient endommager la zone opérée. La partie cervicale est continuellement immobilisé avec un collier cervical pour aider à maintenir l’alignement durant que l’osseuse fusionne.
Une fois que la fusion osseuse est complète, la douleur et les symptômes de compression devraient être significativement réduits. Cependant, il est important de noter que cette opération ne peut pas arrêter l’évolution de l’arthrose à d’autres niveaux du rachis cervical RC.
Dans certains cas, l’AC peut entraîner une diminution de la flexibilité cervicale. Par conséquent, cette intervention est généralement réservée aux patients qui ont des douleurs significatives et des symptômes neuros qui ne répondent pas aux autres traitements.
L’AC antérieure est couramment utilisée pour traiter ce type d’arthroses et la hernie discale (HD). Cependant, comme toute opération, elle comporte des risques et des complications potentielles. Il est important de discuter en détail avec le chirurgien de ces risques par rapport aux avantages potentiels avant de prendre une décision.
Il est également important de comprendre que l’AC n’est pas une solution miracle pour tous les types de douleurs au cou. Il est primordial de travailler étroitement avec un professionnel de santé pour comprendre les causes sous-jacentes de la douleur et explorer toutes les options de traitement disponibles avant de se décider pour une intervention chirurgicale.
Ne vous posez plus ces questions !
Quels sont les traitements de l’arthrose ?
Les traitements de l’arthrose visent à soulager les symptômes et à améliorer la fonction articulaire. Ils comprennent généralement des approches non médicamenteuses telles que la physiothérapie, l’exercice régulier, la perte de poids pour réduire la pression sur les articulations, l’utilisation de dispositifs d’assistance comme des attelles ou des cannes, ainsi que des modifications du mode de vie pour éviter les activités qui aggravent les douleurs.
Les médicaments couramment prescrits incluent des analgésiques pour soulager le mal, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation, des injections de corticostéroïdes pour soulager l’inflammation locale, et des suppléments tels que la glucosamine et la chondroïtine pour améliorer la santé du cartilage. Dans les cas graves, une intervention de chirurgie telle que la prothèse articulaire peut être envisagée. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour déterminer le traitement approprié en fonction de la gravité de l’arthrose et des besoins individuels.
Qu’est-ce que la plaque cartilagineuse vertébrale ?
La plaque cartilagineuse vertébrale, également connue sous le nom de disque intervertébral, est une structure située entre les vertèbres de la CV. Elle agit comme un amortisseur naturel et permet la mobilité de la colonne vertébrale tout en absorbant les chocs. La plaque cartilagineuse est composée de deux parties principales : un anneau externe appelé anneau fibreux et un noyau interne gélatineux appelé noyau pulpeux. L’anneau fibreux est composé de fibres solides et résistantes, tandis que le noyau pulpeux est rempli d’un gel riche en eau qui permet d’absorber et de distribuer les forces exercées sur la CV. Avec l’âge, la plaque cartilagineuse peut s’user, entraînant des problèmes tels que des hernies discales ou une dégénérescence discale, ce qui peut provoquer des douleurs et des limitations de mouvement.
Qu’est-ce que la moelle épinière ?
La moelle épinière est une structure de nerf (système nerveux central), située dans le CV. Elle est composée de faisceaux de fibres nerveuses qui transmettent les informations sensorielles et motrices entre le cerveau et le reste du corps. Elle joue un rôle crucial dans le contrôle des mouvements, des sensations et des réflexes.
Quel est le risque de l’arthrodèse cervicale ?
L’AC est une procédure de chirurgie utilisée pour traiter certaines affections de la colonne vertébrale, telles que les hernies discales ou la sténose du canal rachidien. Bien que l’AC puisse soulager la douleur et restaurer la stabilité de la colonne vertébrale, elle comporte aussi un risque. Les complications potentielles comprennent les infections, les saignements, les lésions nerveuses, la dysphagie (difficulté à avaler), la dysphonie (altération de la voix) et la dégradation accélérée des niveaux adjacents à la fusion. Il est important de discuter de ce risque avec un professionnel de la santé pour prendre une décision éclairée sur l’AC.
Quel sont les signes d’une complication au niveau d’un acte chirurgical tel que l’arthrodèse cervicale ?
Après une AC, il est important de surveiller les signes de complications potentielles. Certains signes peuvent indiquer une complication et nécessitent une attention médicale immédiate. Cela peut inclure une infection, qui peut se manifester par une rougeur, une chaleur, un gonflement ou une douleur accrue au site chirurgical, ainsi que de la fièvre.
Les signes de lésion nerveuse peuvent comprendre une faiblesse, des engourdissements ou des picotements dans les bras, les mains ou les doigts. Des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques, une enflure ou une douleur au niveau des jambes peuvent indiquer une complication liée à la thrombose veineuse profonde. Tout symptôme inhabituel ou préoccupant après une AC doit être signalé à un professionnel de la santé pour une évaluation et un traitement appropriés.
Article de loi du Code de la Sécurité Sociale
Arrêté du 18 janvier 2021 portant modification des modalités de prise en charge des implants du RC inscrits au chapitre 1er du titre III de la liste prévue à l’article L. 165-1 (LPP) du code de la sécurité sociale
NOR : SSAS2101804A
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2021/1/18/SSAS2101804A/jo/texte
JORF n°0019 du 22 janvier 2021
Texte n° 40
Version initiale
« Le ministre de l’économie, des finances et de la relance et le ministre des solidarités et de la santé,
Vu le code de la sécurité sociale, notamment ses articles L. 162-38, L. 165-1 à L. 165-5 et R. 165-1 à R.165-28 ;
Vu le rapport d’évaluation sur les implants du rachis de la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) de mars 2013 ;
Vu l’avis de projet relatif à la modification des modalités de prise en charge des implants du rachis, inscrits au titre III de la liste des produits et prestations prévue à l’article L. 165-1 du code de la sécurité sociale, publié au Journal officiel de la République française le 1er août 2018 ;
Vu l’avis de la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDIMTS) du 17 décembre 2019 disponible sur le site internet de la Haute Autorité de santé,
Arrêtent :«
« Au titre III de la liste prévue à l’article L. 165-1 (LPP) du code de la sécurité sociale :
A. – Au chapitre 1er, section 3, sous-section 1, paragraphe 5, la rubrique « Autres Implants » est supprimée et, par conséquent, les codes 3128976, 3187938 et 3115583 sont radiés dans un délai de 6 mois à l’entrée en vigueur du présent arrêté. Le code 3188441 est déplacé dans la rubrique « implants d’appui sacré ».
B. – Au chapitre 1er, section 3, sous-section 1, dans le paragraphe 5, une nouvelle rubrique « Cages intersomatiques et implants de reconstruction corporéale » est créée après la rubrique « Implants d’union transversale », comme suit :
« Cages intersomatiques et implants de reconstruction corporéale
A. – Cages intersomatiques
1. Définitions
Les cages intersomatiques sont des dispositifs médicaux permettant de restituer et maintenir la hauteur intervertébrale après discectomie, en attendant que le pont osseux se forme entre plusieurs vertèbres afin de stabiliser par arthrodèse le rachis. Elles sont nécessairement en relation avec les corps vertébraux.
2. Spécificités techniques
Elles peuvent comporter un système de verrouillage intégré.
Les cages intersomatiques sont constituées de matériaux biocompatibles (hors céramique) :
– cages métalliques constituées principalement d’un alliage de titane ;
– cages en PEEK ou en PEKK avec des marqueurs en tantale ou alliage de titane ou tantale ;
– cages en composite de polymère (PEEK, PEKEKK) et de fibre de carbone. (…)
c) Pour les cages intersomatiques lombaires
Les cages intersomatiques lombaires sont indiquées dans les pathologies suivantes :
– pathologies dégénératives : discopathie évoluée symptomatique, hernie discale, spondylolisthésis ;
– spondylolisthésis par lyse isthmique symptomatique ;
– déformation rachidienne (scoliose, déséquilibre sagittal et/ou frontal du rachis) ;
– sténose canalaire potentiellement instable et sténose foraminale ;
– traumatologie en cas de nécessité d’une discectomie pour le traitement d’une fracture.
Une ostéosynthèse complémentaire est le plus souvent nécessaire. (…) »
Pour résumer
En conclusion, l’arthrodèse cervicale peut être une option efficace pour les patients souffrant d’AC ou de HD causant des douleurs ou des symptômes neurologiques graves. Cependant, comme pour toute intervention, nous savons qu’il y a des risques ! Afin de mieux les appréhender, MAITRE HUMBERT est disponible au 04 90 54 58 10 pour discuter avec vous de votre prise en charge juridique près de Marseille, Arles, Nîmes ou Aix-en-Provence.